Comme nous le pressentions, la gauche a fait un large come-back aux municipales avec un grand chelem dans les grandes villes dont des victoires symboliques à Marseille et à Bordeaux. Toutefois, cette fois, la nouveauté est celle de la large tournure écologique du programme de la gauche et des alliances PS-EELV. Mieux ou pire, le président, Emmanuel Macron, a repris plusieurs propositions écologistes dans son nouveau programme.
Toutefois, pour plusieurs observateurs, une telle tournure écologiste est négative pour l’économie. En effet, la majorité des combats politiques des écologistes touchent des sujets économiques sensibles. Ainsi, l’opposition au nucléaire a progressivement réduit sa quote-part dans la production d’électricité, renchérissant son coût. D’autres combats concernent des investissements en infrastructures comme ceux du nouvel aéroport de Nantes. Aussi, le combat autour du gaz de schiste a été emblématique car son exploitation était susceptible de créer des centaines de milliers d’emplois ainsi qu’une baisse sensible du coût énergétique pour l’industrie française.
De plus, le combat des écologistes français est souvent local car à l’échelle planétaire, les Etats-Unis par exemple, s’affranchissent de toutes règles faisant la promotion des OGM et exploitant le gaz de schiste. En particulier, le libre échange planifié entre l’UE et les Etats-Unis annulera en local tous les progrès potentiels réalisés au niveau écologique.
Notons que pour leur défense, les écologistes évoquent une transformation de l’économie et non une décroissance. En effet, le programme écologique crée aussi une valeur ajoutée dans de nouveaux secteurs comme la rénovation thermique des logements, l’énergie solaire et éolienne ainsi que l’agriculture bio. De plus, EELV défend son positionnement à gauche par la nécessité de transformation économique pour la réalisation du programme écologique.
